vendredi 26 mars 2010

Edition du 26 Martalo 640

DanaMag, le magazine d'informations Danathorien

Et nous voilà repartis pour un nouveau Danamag. Je vous souhaite à tous une bonne lecture et nous souhaitons vraiment qu'il vous plaise autant que les anciens. Quelques nouvelles rubriques ont été ajoutées, et si une rubrique manquait à l'appel, n'hésitez pas à nous en faire part. Sur ce, voilà votre magazine. *Prend sa plume et rassemble les articles*.



-Voici, pour commencer, une interview de Kawok, ancien directeur du Danamag et chef des Nainsportekoa. Il vous dit tout et ne vous cache rien ;) :


Pour commencer, pourquoi as-tu arrêté le Danamag (et Dofus durant une certaine période) ?
Et bien ... J'ai eu quelques soucis personnels. Suite à ça, je me suis remis en question et ai décidé de remettre un peu d'ordre dans ma vie. J'ai donc décidé de laisser tomber quelques temps Dofus, afin de remettre un peu d'ordre dans ma vie réelle.
Même si il y avaient le Danamag et les Nainsportekoa, il faut par moment se fixer des priorités logiques, et c'est ce que j'ai fait en m'accordant cette pause IG.

Pourquoi avoir remis le Danamag à la Danathor Films Corporation ?

J'ai toujours essayé d'encourager comme je pouvais les initiatives RP (Ou tout ce qui est organisation en générale). J'avais déjà quelques contacts avec la DFC via vous deux (Folkens, Brietling), l'organisation me semblait claire et les dirigeants motivés, j'ai donc proposé à Folkens de reprendre le DanaMag avec sa petite équipe afin de disposer d'un petit plus pour l'organisation.

Pourquoi avais-tu créé le Danamag en Mars 2009 ?

A ce moment la, il y avait le Clan de Mercenaire Ternika dirigé entre autres par Shiwana et Myrtille. C'était un peu le moment où tout le monde essayait de créer son petit truc. Avant cela, j'avais créé le Nainsformations, un Web Journal qui avait pour but de dévoiler des infos sur le Serveur. Après quelques semaines, j'ai remarqué que beaucoup de joueurs trouvaient ce WebJournal trop attaché à la guilde Nainsportekoa, et afin de toucher le plus de joueurs possible, j'ai donc décidé de créer un nouveau Web Journal avec un principe identique, mais avec un nom différent, et une équipe composée de joueurs de guildes différentes, c'est de là qu'est né le Danamag.

Qu'est ce que le Danamag t'a apporté (Ig comme Irl) ?

IG, beaucoup de nouvelles connaissances. J'ai gardé contact avec une grande partie des joueurs que j'avais interviewés, et avec des dirigeants de guilde. Mais aussi et surtout des lecteurs qui suivaient régulièrement le Journal.
Dans la vie réelle, il faut savoir que je faisais le Danamag avec Mic-mic, un ami de longue date IRL. Le Danamag m'a donc permis de prendre quelques Kilos (Rien de grave) étant donné que nous le rédigions chaque semaine à Macdonald =').

Que comptes-tu faire à l'avenir? Quels sont tes projets, je veux dire comptes-tu reprendre ta place au sein des NPK et du Danamag? ou à l'avenir des projets plus spéciaux?

Concernant les Nainsportekoa, j'ai donc repris ma place de Dirigeant au sein de la guilde après un vote auprès des Nains. (En effet, personne ne peu partir et revenir comme ça, sans vote, ni même les anciens dirigeants). Je suis donc, depuis aujourd'hui, de nouveau un Maître Nain aux côtés de Brietling et Lordzemage. Niveau projet, le forum Nainsportekoa va, dans un futur très proche, littéralement changer. Pas uniquement le Design (Qui lui ne changera pas énormément). Mais le contenu sera totalement différent, et vous pourrez y retrouver des surprises. Pour le moment, nous n'en parlons pas d'avantage, mais je peux vous dire que vous aurez, d'ici quelques jours, plusieurs informations sur le Forum Nainsportekoa concernant ce projet qui devrait plaire à beaucoup.
Concernant le DanaMag, c'est encore un peu flou. Ce qui est sûr, c'est que je ne reprendrais pas la direction de celui ci. Cependant, je suis en train de réfléchir à une rubrique que je pourrais écrire afin de participer tout de même à celui ci, peut-être une rubrique RP, ou je ne sais pas trop, en tout cas j'ai également un projet pour le Web Journal que je soumettrais aux dirigeants sous peu. <span class=Et sinon, en général, je n'ai pas d'autres projets en tête (Du moins, pas d'autres assez aboutis pour en parler), mais j'aimerais bien organiser quelque chose à l'occasion de L'Ankama Convention, étant donné que je serais présent les deux jours... Il faut encore que j'y réfléchisse =)

As-tu quelque chose de spécial à dire aux lecteurs du Danamag ?

Et bien, de continuer à lire le Danamag, et de soutenir toutes les organisations de ce genre. Et surtout, un grand merci à vous, étant donné que c'est vous qui nous donnez l'envie de continuer d'avoir des projets en tête.


Nous souhaitons souligner que Sir.Kawok à évidemment été accueilli à bras ouverts dans notre équipe du Danamag et prendra très bientôt ses fonctions.



-Votre série annuelle revient avec deux épisodes pour rattraper le temps perdu, bon voyage avec Animus :) :



Voici le deuxième épisode de la saison 2 d'Animus ! Découvrez le terrible Morgoth et la puissance qu'il a reçu !






-Voici un reportage (apparemment assez attendu par les guildes concernées) qui vous permettra, vous, aventuriers sans guilde fixe, de visualiser un peu celles qui vous entourent et qui, peut-être feront votre bonheur :



La première guilde choisie par Fracasman a été :

Les Âmes Libres



Informations recueillies auprès de Kinann, co-meneuse des Âmes Libres


C'est après être passés par une guilde ,où le meneur avait fixé le taux d'xp de ses membres à 30% sans prévenir que Kinann, Prototipe et Evenns créèrent le 25/10/2008 une nouvelle guilde où la liberté serait de mise, c'est ainsi que du haut de leur 30ème cercle les 3 compères donnèrent naissance aux Âmes Libres.
Pour que la guilde soit valide, et exhiber fièrement leur blason, chacun fit entrer ses mules. Par la suite, le recrutement se fit "au feeling" sans conditions particulières, mis à part la politesse qui est une priorité prônée par la guilde.
C'est ainsi que Drav' , Web' , Sadig, Wazu et d'autres emplirent la demeure chaleureuse des Âmes Libres. Ce petit cocon est comme une petite famille avec les "vieux" qui grondent les "jeunes" quand ça va trop loin.
Kinann n'a pas hésité à me faire savoir que Dofus lui avait permis de se faire de vrais amis IG, certains de la guilde sont devenus des amis IRL.Grâce à leur guilde , Dofus restera un bel épisode de la vie IRL de Kinnan.


Fiche de la guilde


Guilde de cercle 42
Niveau moyen des membres : 125 ( 135 sans les mules)
Nombre de membres : 61
Possessions de la guilde : 3 grands enclos et 4 maisons
Guilde amie : Carpediem


Occupations favorites des Âmes Libres:


-Agressions de Percepteurs, c'est leur dada

-L'élevage et l'artisanat. Beaucoup de membres passent leur temps à monter leurs différents métiers jusqu'au level 100 et presque tous les corps de métier sont représentés.

Devises des Âmes Libres : "Rien ne nous fait peur, même pas la défaite"
" Vous tapez fort , c'est bien ; vous savez jouer , c'est mieux"



Présentations succinctes des Meneur et Bras Droits:



Meneur:

Evenns , il est le chef officiel, mari IRL de Kinann. Gentil et serviable , mais parfois "tête de con"
Bras droit:
-Drav', le sage de la guilde. Patience à toute épreuve. Excellent tacticien.
-Prototipe , l'homme de confiance. Le "petit frère " et protégé de Kinann.
- Web' , il est impulsif, mais aussi très serviable et de confiance.
- Kinann, " dragon tyrannique, hystérique et lunatique " d'après ses propres dires. Malgré tout Kinann à le cœur sur la main et essaye toujours de faire plaisir à tout le monde.

Le noyau central de la guilde est très solide, les 5 membres dirigeants ne s'engueulent jamais


Afin d'avoir une vision plus interne de la Guilde, j'ai recueilli l'avis de 2 membres (un ancien et un nouveau).

L'avis des Membres


L'ancien :
Wazu

Dans la guilde depuis juin 2009. Rentré chez les Âmes Libres grâce à un ami IRL de son frère Sadig , lui aussi dans la guilde.
"Bonne ambiance, d'où le choix de cette guilde. Je suis un ancien joueur de DAOC et de WOW. Je cherche plus une guilde avec une excellente ambiance qu'une guilde avec 50 lvl 200"
"Par contre , je pense , qu'il y a eu beaucoup trop de recrutements ces derniers temps, ce qui n'est pas une excellente chose, selon moi. Plus il y a de monde , plus c'est source de conflits entre les membres"

La nouvelle : Lily-Chouchou

Dans la guilde depuis 2 mois. Lily connaissait déjà la guilde depuis ses débuts sur le serveur ayant vu des percepteurs trainés aux alentours de Tainéla. C'est son mari IG, "Gigi-cafe" , qui l'a invité à le rejoindre, ayant lui même fait ses débuts là-bas.
Lily a fait beaucoup de guildes auparavant. Mais elle espère, d'après ses dires, "Rester pour très longtemps chez les Âmes, car j'adore les membres qui y sont et l'ambiance familiale qui règne dans la guilde. Le meneur et sa femme sont comme un papa et une maman poule, aux petits soins de chacun"


La deuxième guilde s'est beaucoup distinguée en ce moment, et il ne sera pas rare que vous croisiez un membre dans vos promenades :


Rosenrot





Infos recueillies sur Shaito, Meneuse des Rosenrot.

Après avoir quittée sa première guilde, qui s'éteignait à petit feu, Shaito a créée sa propre guilde par le biais de son personnage secondaire, une Sramette alors du 60ème cercle. Son goût d'implication et son envie de construire une guilde solide sont à l'origine ce cette initiative.
C'est ainsi que, le 15 Novembre 2008 la guilde Rosenrot, en hommage au groupe "Rammstein", vit le jour.
Vues les difficultés de recrutement au tout début de la vie de la guilde, car "les gens cherchent tous un meneur HL, et cela est difficile lorsque le meneur n'atteint même pas le lvl 100", les Rosenrot ont laissés tout le monde entrer dans leurs rangs, "se fut assez folklorique" d'après Shaito.
Puis la guilde s'est davantage développée lorsque la Meneuse y a mit son compte principal, une Sadidette de cercle 170 à ce moment là.

Depuis, Rosenrot dispose d'un forum, car selon Shaito "c'est un moyen de prolonger l'ambiance de la guilde. De cette manière, tout le monde peut se connaître et dialoguer, car les horaires et jours de connexion ne sont pas les mêmes pour tous. Le forum nous permet même de partager des sujets qui n'ont rien à voir avec Dofus (clips, musiques, photos, etc...)"


Fiche de la Guilde:

Niveau de la guilde: 32
Niveau moyen des membres: 133
Nombre de membres: 67
Niveau minimum d'admission: 100
Possessions de la guilde: 3 Maisons (Bonta, Arbre Hakam, Port Masterdam) et 2 Enclos (pour un total de 18 places pour les copulations)

Occupations favorites des Rosenrot:

- La guilde a plus tendance à organiser des donjons que des attaques de Percepteurs, mais cela reste assez aléatoire, cela diffère selon les envies de chacun et du moment.

- L'artisanat est aussi une marque de la guilde: Paysan, Boulanger, Alchimiste, Mineur, Bricoleur, Bijoutier, Joillomage, Cordomage, Sculpteur de bâtons et Sculptemage sont, entres autres tous élevés au niveau 100. "On retrouve aussi quelques professions moins reconnues du grand public (tapineurs, alcooliques etc...)

Devise de la Guilde:

Pas de devise à proprement parlée. Bavardages et humour sont de rigueur chez les Rosenrot.Chaque membre se doit de respecter les autres guildes et les joueurs.



Fonctions des Meneur et Bras Droits:


Meneur: Shaito
Elle s'occupe de gérer le rôle de ses Bras Droits, des problèmes majeurs qui pourraient intervenir ainsi que du Forum.

Bras Droits

-Suzu Chan: Gère les rangs et les problèmes hypothétiques entre les membres.
-Takezo-Shinmen: S'occupe de le gestion des Enclos.
-Mawy Poppins: Surveille l'évolution des nouvelles recrues et intervient également en cas de conflits.


L'avis des membres:


La Nouvelle: Nouille

Dans la guilde depuis 3 semaines.

-Comment es-tu entrée chez les Rosenrot? Comment les as-tu tu connus?

Et bien en fait, j'avais arrêté Dofus il y a plusieurs mois, et quand j'ai repris il n'y a pas longtemps, j'ai discuté avec Mawy-poppins; un des bras droit de [i]Rosenrot, avec qui j'ai été un long moment dans une autre guilde, et il m'a dit que Shaito (qui était aussi dans cette autre guilde) avait créée sa guilde, du coup j'ai fait du charme à la meneuse pour qu'elle veuille bien me prendre dans Rosenrot.Et hop, me voici dans leurs rangs ! Comme quoi user de son charme ça peux servir parfois ! *_*


-Comment juges-tu l'évolution de la guilde depuis que tu y es?


A mon arrivée la guilde était déjà bien formée et stable, et elle continue de s'améliorer. Notre forum est actif ainsi que les membres. Elle est constituée de membres fidèles qui savent mettre l'ambiance, et c'est pas dur du tout de s'intégrer. Enfin pour moi ça a été plus facile parce que je connaissais une bonne partie des membres, mais les nouveaux sont bien accueillis et tout est fait en sorte pour qu'ils soient bien intégrés. Les membres sont aussi de plus en plus motivés à l'entraide, et à donner des conseils pour les plus aguerris...
En gros la guilde devient de plus en plus soudée, comme une jolie petite famille ! Les sorties sont organisées plus facilement entre les membres, chacun est plus autonome qu'à mon arrivée.


Le recrutement se fait maintenant uniquement sur le forum afin de s'assurer de la motivation de ceux qui veulent nous rejoindre!
Une des bonnes évolutions de la guilde, est la diminution du langage bwork, même ceux qui ne sont pas habitués font un effort. Et c'est tellement agréable de pouvoir se comprendre quand on se parle !
Hum ... Il y a eu aussi une jolie augmentation des travelos, gays et alcooliques dans la guilde ! Il faut bien que quelqu'un dénonce u_u


-Un mot sur le meneur et l'organisation de la guilde ?


A vrai dire, c'est assez similaire des guildes que j'ai connues jusqu'ici, et ces guildes avaient bien tenues, donc ça doit être une méthode gagnante hein !
De ce que j'en ai vue, chaque bras droit à son rôle et sont souvent présents, la meneuse encadre tout ça et pique ses petites colères quand quelque chose ne va pas !
Mais Shaito est tellement mignonne quand elle crie qu'on lui en voudra pas ! <3>



Que dire de plus, déjà beaucoup d'écrits pour votre plaisir et pourtant nous allons maintenant plus loin, dorénavant vous allez avoir l'occasion de penser au Danamag autrement que lors des publications grâce aux :

Défis du Danamag.

Le principe est assez simple et donnera du piment dans votre vie dofussienne :
Un défi vous sera proposé à chaque publication du Danamag, tout ce que vous avez à faire c'est évidemment de le réaliser et de photographier (ou de filmer) la preuve de son exécution.
Le gagnant est le joueur qui m'enverra sa preuve sur cette adresse : Folkens@hotmail.fr
Un cadeau lui sera donné (n'espérez pas quelque chose de trop grand non plus le Danamag est fauché suite à l'achat de 8 serveurs pour maintenir le magazine :p ).

Pour commencer, le défi ne sera pas bien dur, il vous suffira de vous rendre à deux 'maps' cachées du monde dofussien et de vous photographier, faîtes-nous un beau sourire. Alors à vos marques et bonne chance.


Il est à présent temps de vous laisser à vos rêveries à la place de vous noyer sous toutes ces informations. Pour vous aider, nous terminons ce Journal avec un conte de Sir.Pandryhan (anciennement connu sous le nom de Xano-linkan).
L'Etranger


Il était une fois, dans la vieille contrée de Pandala, un vieux fermier. Il était disciple de Pandawa. Il cultivait le riz dans une petite ferme pas très loin d’Akwadala. Or, ce n’était pas un fermier normal, non, il était accaparé de chagrin et sa vie était plongée dans la malchance. Sa femme était morte de maladie il y a maintenant dix ans. Un mois après, son fils unique se vit obliger de partir à la guerre contre Brâkmar et Bonta. Il ne donna plus jamais aucune nouvelle. La même année sa rizière s’assécha. Elle ne donna désormais plus que l’équivalent d’une petite coupole par jour.
Depuis cette année, on ne vit plus jamais un seul sourire sur le visage du vieux fermier. Il ne parlait presque plus. Tous les matins, il se réveillait dans sa vieille cabane en bois, il se levait pour aller voir sa rizière vingt pas plus loin et ramassait avec désolation les quelques grains de riz qui avaient poussé dans la nuit. Puis, il prenait un petit bol de riz et partait de nouveau s’occuper de ses plants et de sa rizière.
Ses voisins sur les fermes éloignées ne le voyaient presque jamais. On le croyait mort, desséché par la chaleur. Il ne donnait presque aucun signe de vie. Depuis dix ans, le fermier n’avait plus qu’une seule émotion sur son visage, toujours la même, une étrange lassitude et une profonde tristesse. Il ne pleurait plus, il s’était habitué à son destin, sans savoir que celui-ci… allait brutalement changer.
Un jour, pas très longtemps avant la tombée de la nuit, alors qu’une importante mousson se déversait et que les cieux crachaient leurs éclairs, on frappa à la porte. Le fermier ouvrit la porte à moitié défoncée. C’était un vieux personnage, sans doute prieur d’Enutrof. Il portait un sac en bandoulière. Il avait un très grand chapeau, des breloques et une chemise usée d’un brun de boue sur lui. Sa taille était petite mais droite. Il avait une vieille barbe fine et taillée, teintée de violet, d’où perlaient à grosses larmes des gouttes de la pluie. Son visage était d’une exquise malice. Même s’il avait l’air très jeune, le Pandawa se doutait que cette personne était plus âgée que lui. Il était trempé jusqu’aux os mais n’avait pas l’air de s’en plaindre.
« Fermier, il pleut à tuer un Nufeu dehors. Laisse-moi rentrer et le ciel te récompensera. »
Cela faisait une éternité que le fermier ne croyait plus au ciel et à ses récompenses. Mais son cœur était pur et plein de générosité.
Il ne dit pas un mot, ouvrit la porte en grand et s’écarta pour laisser passer l’Enutrof. L’étrange personnage entra et le Pandawa referma la porte derrière lui. L’homme fit comme s’il était chez lui et s’assit dans le vieux rocking-chair. Le fermier alluma un feu dans l’étroite cheminée et s’assit sur une vieille chaise mitée, observant sans une parole son hôte. Dehors, il pleuvait à torrent. On entendait les bruits incessants de l’eau s’abattant sur le sol. Quelques gouttes arrivaient à passer à travers la paille du toit et tombaient au milieu de la pièce.
Le visiteur balayait de ses yeux pétillants de malices l’ensemble de la pièce. Elle n’était pas très grande, de forme presque carrée, environ dix-huit pieds de large sur vingt-et-un pieds de long. Le toit était assez haut, fait de poutres et de charpentes, des bottes de pailles pour protéger de l’eau et du vent. Au milieu, une table carrée du même bois de la porte. A gauche, quelques étagères et une armoire. En face de lui, la porte où il était entré et le paysan, assis sur un tabouret pas loin d’une petite fenêtre. Et enfin sur sa droite, une autre de porte, fait du même bois usé qui devait surement donner sur une autre pièce, une chambre peut-être, et une cheminée où le feu brûlait dans l’âtre. Les murs étaient faits de pierre d’une couleur beige et le sol était en parquet.
Qui sait combien s’est passé de temps depuis qu’ils sont assis ? Une heure ? Deux ? En tout cas, au bout de cette durée indéfinie, le vieillard au visage malicieux se leva et parla.
« Fermier, mon ventre a si faim qu’il mangerait un bouftou entier. Donne-moi un peu de ton riz et les dieux te seront reconnaissants. »
L’autre se leva, fouilla dans une armoire et prit un petit sac de riz précuit qui n’était pas plus gros que sa tête. Et toujours sans un son émit, il sortit un bol et une cuillère en bois d’une étagère, les posant sur la vieille table de bois, abimée par le temps. Il versa la moitié du contenu dans le récipient y planta la cuillère puis rangea le sac dans l’armoire usée. Il se rassit. L’Enutrof pris le bol, se réinstalla dans le rocking-chair et mangea.
Son regard revint se poser sur la cheminée. Sur le rebord en bois sombre, il y avait une petite peinture dans un cadre. On pouvait distinguer le fermier le visage souriant, une Pandalette dans une jolie robe aux couleurs chaudes, et entre eux se tenait un garçon Pandawa qui devait avoir une quinzaine d’années, habillé comme un fidèle fils de paysan.
Une fois fini, L’étrange bonhomme aux cheveux violacés se remit à parler.
« Fermier, mes paupières sont aussi lourdes qu’un gros boulet. Offre-moi l’hospitalité pour cette nuit et les étoiles te le revaudront. »
Le Pandawa se leva et ouvrit la porte à la droite de l’étranger. Comme l’avait deviné l’autre, c’était une chambre, enfin une chambrette. La pièce, éclairée d’une seule bougie, était encore plus petite. Il n’y avait que deux lits qui occupaient presque la totalité de la pièce, un grand prévu pour deux personnes et un petit, prévu pour une seule et de petite taille. Ils étaient tous deux placés de façon à avoir la tête contre le mur en face de la porte, l’un à coté de l’autre, une fenêtre en haut entre les deux.
Le paysan s’avança, s’arrêta entre les lits et attendit que l’étranger choisisse le sien. L’Enutrof hésita et finalement, choisit le petit lit qui convenait mieux à sa morphologie. Il posa son chapeau et son sac par terre puis se coucha. Le paysan entra lui aussi dans son lit et souffla la mèche. L’obscurité tomba alors aussitôt.

Au petit matin, le fermier se leva. L’étranger dormait toujours dans le lit d’où émettaient quelques ronflements. Le vieux Pandawa entrait dans la seconde pièce. Voyant le bol de la veille toujours sur la table, il voulut le ranger. Mais en s’approchant il remarqua tout de suite que quelque chose clochait. Il y avait du riz dedans et ce riz brillait. Il plongea sa main dans le bol pour en prendre une poignée. Il l’examina attentivement et n’en crut pas ses yeux. Il avait devant lui en bol rempli de diamants de la taille de grains de riz ! Comment ? Quelle magie était-donc à l’œuvre ?
Il jeta un bref regard autour de lui. Quand son regard se posa sur la fenêtre il se demanda s’il n’était pas victime de quelconque hallucination. Il ouvrit en grand la porte. Devant lui, sous le soleil éclatant, dans sa grande rizière d’habitude si vide, se tenait toute une multitude de plants de riz prêts à être ramassés. Il courut, courut comme aucun ne pouvait surement le faire à son âge. Il se mettait à genou et touchait les plants pour voir s’ils étaient bien réels, puis il se pinçait pour voir si lui ne rêvait pas. Le sol était sec, comme s’il n’avait pas plu depuis bien longtemps.
C’est alors qu’une voix se fit entendre, une voix si familière qu’il la reconnaitrait entre mille.
« Papa ! »
Il se retourna brusquement. Impossible… Par quel miracle ?
« Fiston ? Teny c’est toi ?! »
Son premier et unique fils, Tenyoril, jeune Pandawa, âgé maintenant de vingt-cinq ans, se tenait sur le seuil de la porte, des vêtements usés et un lourd sac sur le dos. Il souriait. Mais ce sourire n’était rien comparé à celui de son père. Pour la première fois depuis dix ans, il souriait, les larmes aux yeux. Il courut rejoindre son fils et le serrer dans ses bras. De grosses gouttes tombaient sur les épaules du jeune homme. Des gouttes de bonheur. Quel phénomène avait bien pu… ? Mais oui bien sur !
« Attend moi fiston »
Et le paysan courut de nouveau. Il entra dans la maison, ouvrit à la volée la porte de la chambre et se précipita sur le petit lit. Mais il n’y avait plus personne. Aucune trace de l’étranger. Parti sans un mot. Le lit était bien fait. Il posa la main sur l’oreiller. Il était froid, comme si personne n’avait jamais dormi dedans.
Alors il ressortit. Il vint rejoindre son fils, et contempla, le sourire aux lèvres, le soleil qui lui sembla-t-il, venait lui faire un clin d’œil.

FIN


Pandryhan,
Maître Barde


Merci à tous d'avoir lu ce Danamag, et à bientôt pour une prochaine parution.
Pour tout contact, toute demande ou autre, Folkens@hotmail.fr.
A bientôt.


Folkens, Fracasman et toute l'équipe du Danamag.